WHEN I MET YOU IN THE SUMMER.

topic commun.

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De belles blondes photogéniques, des corps bronzés parfaits, une vie insouciante, telles sont les images qui viennent spontanément à l'esprit quand on pense au front de mer de Los Angeles. When I met you in the summer (que j'aime cette chanson ). Alors alors, petit sujet commun, le premier Sans prise de tête, aucune règle, essayez juste de ne pas délaisser certains. Je pose le cadre, on est à Santa Monica, sur la plage à coté de la fête foraine. Rassemblement, musique à fond, see, sex and sun. Le DJ du moment mixe du bon son, l'alcool coule à flot. Il est 19h30 et il fait 33°. Voilà voilà, have fun

bring the cups, baby, i could bring the drank.

la vie, même quand tu la nies, même quand tu la négliges, même quand tu refuses de l'admettre, est plus forte que toi. plus forte que tout. des gens sont revenus des camps et ont refait des enfants. des hommes et des femmes qu'on a torturés, qui ont vu mourir leurs proches et brûler leur maison ont recommencé à courir après l'autobus, à commenter la météo et à marier leurs filles. c'est incroyable mais c'est comme ça. la vie est plus forte que tout..

S'il y'a bien quelque chose que Roxanne n'est pas, c'est une insouciante. Elle n'a que dix-neuf ans et l'impression de s'enfoncer petit à petit dans les profondeurs du sol. Le monde sur les épaules, des poches de cernes sur les yeux et pas assez de fric pour s'acheter un nouveau fond de teint qui cachera ses misères. Elle attendra peut-être la fin du mois pour avoir l'air heureuse et se contentera de sa mine blafarde jusque là. Pourtant ce soir, elle est de sortie. Ça lui arrive rarement. La plupart du temps, si elle affronte les nuits californiennes, c'est pour aller faire son job dans le nightclub du coin. Mais non, cette fois, c'est pour accompagner Mateus. Pour faire la fête. Pour boire à s'en oublier elle-même. Il est vingt heures tapante, la fête sur la plage a commencé depuis trente minutes. La foule est large, la musique forte, l’alcool abondant. Elle se rue vers le bar le plus proche, en prenant Mateus par la main pour l'emmener avec elle et puis surtout pour pas qu'elle se perde. Elle ne peut pas commander d'alcool, le laisse faire à sa place. Elle se met sur la pointe de ses pieds et lui murmure à l'oreille : « Trois shots de vodka et deux de tequila, merci t'es un amour.» Elle l'embrasse sur la joue en guise de remerciement et regarde innocemment le barman qui leur prépare leurs boissons. « Dis lui de pas oublier le sel et les citrons pour la tequila, hein.» Une fois payé, ils s'en vont un peu plus loin les boissons en main. Y'a une fille qui les bouscule et qui s'en va sans s'excuser. Roxanne boit d'un seul trait ses trois premiers shots et commence à sauter sur place quand le liquide lui brûle la gorge. Elle se souvient qu'elle n'a jamais aimé ni tenu l'alcool mais ça ne l'empêchera d'en boire ce soir. Dans six jours, ça sera l'anniversaire de la mort de ses parents. Elle se dit qu'elle n'a pas le droit de penser à des trucs aussi morbide à une fête aussi géniale. Elle boit le premier shot de tequila puis suce le citron trempé dans le sel. Elle a l'air de s'y connaître mais en fait elle n'y connaît rien. De toute sa vie, elle n'a été bourré que deux fois, mais encore. Elle termine en un trait le dernier verre de tequila, puis va avec Mateus au milieu de la foule de personnes. Ils se mêlent aux autres et dansent. Les corps autour d'eux sont en sueur, Roxanne a la gorge en feu. C'est donc ça l'effet que ça fait de sortir avec ses amis ? Elle regarde Mateus et lui sourit. De toute sa vie, elle n'a eut que trop peu d'amis. Et maintenant qu'elle l'a lui, ça la tue de savoir qu'elle lui ment sans arrêt. Mais Roxanne, c'est ce qu'elle fait quand elle a peur, quand elle est terrorisée. Elle se surprotège et se renferme. Et puis, s'il savait vraiment qui elle était, ce qu'elle faisait, où elle habitait. Ça n'aurait sûrement pas été pareil. Alors elle se contente de ce qu'elle a, de ce qu'ils ont et se déhanche au son de la musique déchaînée.

Elle me fait rire Rox. Et elle est si petite, si mignonne, si fragile, et elle galope dans la foule. Je la suis avec un sourire amusé jusqu'au bar, ou je prend sa commande. Le barman pose des yeux étranges sur moi, puis me fait un clin d'oeil en regardant Roxanne. J'hausse un sourcil. Tocard va. Ose penser ça encore une seule fois et je te promet que je te déchausse les dents. Tous les mêmes à lorgner sur elle à tous les coins de rues. Tu pouvais pas être moche et faire la gueule Rox, hein dis ? Ça me mâcherais grandement le travail. Je me galère à attraper tout les petits verres, et à peine installé, Roxanne les enchaîne à la vitesse d'un alcoolique au PMU du coin. « Hého doucement championne, tu vas vomir partout après. » Le premier shoot me fait grimacer. Le deuxième me fait grincer des dents. Et le troisième me force à ouvrir la bouche pour essayer d'enlever l'ignoble gout d'alcool pur. Et Roxanne, plus motivée que jamais, me traîne dans la foule dans la seconde d'après. Elle est barge. Mais je rigole en la regardant, et j'allume un spliff. La fumée opaque s'envole dans l'air chaud californien. Je garde un oeil sur elle, tendis que mon autre oeil est occupée à regarder les jolis demoiselles autour de nous. D'autant plus que certaine ont fait le combo short en jean - haut de bikini. Comment résister ? Celle à ma droite est plus que mignonne. Je lui fait un sourire, et lui tend le join.

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tu sais pas trop ce que tu fous encore là, assise sur le bord du trottoir à regarder les passants marcher d'un pas pressant, les mains dans les poches ou occuper à téléphoner. t'as aucune envie de rester là toute la journée à te répéter que personne ne viendra te voir, personne ne prendra de tes nouvelles. parce que tu n'es rien aux yeux des autres, tu n'es qu'une poussière parmi tant d'autres. mais te morfondre n'a jamais été ton fort, ça ne te ressemble pas. alors tu t'allumes un joint et te lèves en prenant le soin de poser les pieds sur ta planche à roulettes. et tu t'élances, et c'est magique. les cheveux au vent, une musique de ton groupe du moment dans les oreilles, tu te laisse bercer par l'immensité de los angeles. l'envie de bouger te démange, c'est comme un besoin pour toi de te sentir vivante, de te sentir présente aux yeux de tous. t'as entendue parler de cette fête sur la plage près d'une fête foraine. c'est d'un pas vif que tu t'y traînes. la musique parvient à tes oreilles, tu as enlevé au préalable tes écouteurs, et tu cherches des yeux quelqu'un que tu connais, histoire de ne pas passer la soirée toute seule à danser comme une cruche au milieu de la foule.
tu tires sur ton joint et te poses au comptoir du bar sans rien commander. t'as plus rien, de toute façon.

Je m'ennuie aujourd'hui, heureusement qu'il y a cette soirée de dingue. Tout le monde va aller à Santa Monica pour écouter du bon son, boire et faire la fête. Lieu de débauche évidemment. L'été est maintenant bien installé, la meilleure saison de l'année. Cette chaleur permanente qui te parcoure tout le corps. Un mini short en jeans, un débardeur noir, les cheveux lâchés et direction la plage. J'aborde une mine rayonnante, il y a déjà beaucoup de monde par ici. Tous les styles sont représentés, c'est Los Angeles. Une odeur familière attise ma curiosité, l'odeur d'un joint. Je m'approche du comptoir, une jolie blonde tire sur son bédo.

Citation :

Salut meuf, tu me fais tirer ? J'ai pas ce qu'il faut aujourd'hui.

Je lui fais un petit sourire, espérant une réponse positive.

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j'ai rien à faire. et qu'on se le dise, ça en devient une habitude. je passe ma vie à dormir et à bouffer. alors quand j'ai entendu parler de cette soirée sur la plage, j'ai pas hésité. ouais, tout ce qui est là pour briser la routine est bon à prendre... même un plan foireux. je souris aux gens autour de moi mais encore une fois, je ne connais personne. je pose mes fesses dans le sable alors que la musique commence à se faire plus forte. je sors une cigarette que j'allume puis je la coince entre mes lèvres le temps de tenter d'ouvrir la bouteille de champagne que j'ai piqué derrière le bar, ni vu ni connu. pendant quelque secondes, je me bats avec le bouchon pour essayer de le libérer. quand il s'échappe enfin dans un bruit étouffé, un cri et un éclat de rire digne d'une gamine effarouchée franchissent mes lèvres. cela ne fait que commencer.

Il paraît qu’il y a une fête sur la plage. Il paraît surtout qu’il y a des filles, de l’alcool et des joints. Il t’en a pas fallu plus pour avoir l’envie de t’y incruster. Il est 19h30. L’heure des fillettes. Tu viennes à peine de sortir de ton pieu que t’es déjà là, à errer dans les rues de los angeles sur ton vélo. Tu glandes rien de tes journées, mais au fond, c’est pas ça profiter de la vie ? Pour toi, c’est évident que si. T’as beau avoir encore la tête dans le coltard, les cheveux décoiffés et la bouche pâteuse de la cuite de la veille, tu vas remettre le couvert. Ta vie est un enchaînement de soirée. Tes journées se ressemblent toutes, écho d’une décadence qui n’est propre qu’à cette jeunesse trop mordante. Tu répètes tes erreurs, encore et encore. Tu craches sur le monde ton besoin inconscient d’exister. Rapidement, tu arrives sur le lieu de la fête. Okay. Tu constates qu’il y a déjà pas mal de tête. Tu fixes ton vélo à un lampadaire et tu te faufiles sur la plage. Comme un loup en quête de quelque chose. Il y a surement Osiris dans le coin. Ou peut-être Carrie. Mais non. C’est elle que tu vois au loin. Tu reconnaitrais entre mille, la courbure de son dos, ses cheveux qui sentent tellement bon. Même les yeux fermés, tu la trouverais. Fauve. Ta tigresse. Ta lionne. Entre vous, c’est un tout et un rien à la fois. C’est l’extrême. Celui qui te fait du bien, autant que du mal. Vous êtes ensemble, la minute d’après, tu la gifles. Il n’y a pas de limite à vos sentiments. Et encore plus aux tiens. Alors, sans plus attendre, tu diminues la distance qui vous sépare. Elle est au bar avec Carrie. Tu feras une pierre deux coups. Non, t’as surtout une peur bleue de voir d’autre mec lui tourner autour. Tu arrives finalement derrière elle et tes mains se posent sur ses hanches. Tes lèvres effleurent son cou, se rapprochent de son oreille. « J’t’ai manqué bébé ? » murmures-tu, presque brûlant, zappant totalement la présence de Preston.

L’été, le soleil, la plage, l’alcool, les mecs canons, la musique, la fête, tout ce que j’aime quoi! Et croyez-moi, lorsqu’en est question des fêtes, je suis bien informée. Même que la plupart du temps, je m’organise pour que l’ambiance soit autour de moi et parfois même je les organise! Mais pas cette fête-là. Assise dans ma cour, 18h de l’après-midi, entrain de siroter une limonade, je reçois un texto me venant de ma chère amie Carrie. Lorsqu’elle me texte, il y a deux options. La première c’est pour me dire qu’elle vient me chercher et qu’on part pour le week-end où le vent voudra bien nous mener et la deuxième c’est quand une fête arrive à grand pas, du genre qu’elle commence dans moins d’une heure. Je termine ma limonade en 2 gorgées et rentre me changer. Je mets mon bikini préféré qui met en valeur mes atouts féminins et j’enfile un t-shirt ainsi qu’un minishort jogging. Je pars à la course jusqu’à la voiture et en moins de vingt minutes, me voilà arrivée à Santa Monica Beach, la plus belle des plages du coin. Je sais déjà où se trouve Carrie, pas besoin de chercher bien loin. Elle est au comptoir du bar en train de fumer un joint qui semble être celui de la blonde assise à côté. Je m’avance vers elles : « Carrie Preston, lâche un peu ça et vient vers la piste de danse. Tu vois tous les mecs canons qu’il y a là-bas? Ils n’attendent que nous! Mais avant, j’me commande à boire. » Je commande deux shooters et les boit cul-sec.

Je n'ai pas vraiment le temps de me retourner que je vois arriver une jolie blonde. C'est Rosie. Je suis vraiment contente de la voir, ça me fait plaisir. Je m'entends tellement bien avec cette meuf, on est pareille. Les soirées que je passe avec elle sont mémorables, je ne suis jamais déçue. Je remarque également la présence d'Osiris qui semble obséder par la meuf au bédo. Bref je m'en tape, ma pote est la maintenant. Elle commande à boire, je fais pareil. On se boit cul-sec nos deux shooters.

Citation :

Il y a ma femme, ça va bébé ?

Je la prends dans mes bras. Que la fête commence.

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la musique est entraînante et tu te surprends même à bouger ta tête de gauche à droite, doucement, en suivant le rythme rapide de la chanson. ça t'apaises, tout ces sons. et puis ces gens qui dansent à en choper des crampes aux pieds ça te fait marrer silencieusement. tu ne te moque pas, mais au fond t'en sais trop rien. t'aurais bien commander un petit quelque chose histoire de compléter ce tableau parfait, mais t'as rien. alors t'espère que la jeune femme qui vient de s'asseoir à côté de toi te paie quelque chose, mais une autre femme vient l'accoster. alors tu soupires et à ce moment précis tu sens des mains qui t'agrippe les hanches. tu pourrais le reconnaître entre milles. lui. ton amour perdu, le responsable de tes bleus à l'âme. le contact de ses douces lèvres qui effleurent ton cou puis ton oreille pour finir par te murmurer quelque chose te fait frissonner. t'as juste envie de l'embrasser et de ne pas imaginer la réaction des autres bras cassés. t'as juste envie de sa bouche contre la tienne, de ce contact brûlant qui réveille en toi la flamme perdue.
et c'est normal quand on est amoureux.
enfin tu crois.
mais tu ne feras rien de tout ça, ou alors le tiers. parce que t'es une garce et que t'aimes pas être faible, être dépendante de quelqu'un comme t'es dépendante à l'héro ou à ces autres conneries. mais le désir est bien trop présent, bien trop fort. alors tu poses les mains là où il a posé les siennes et tu lui murmure à ton tour d'un son presque inaudible. faut croire que non. tu sens qu'avant la fin de la soirée tu vas t'en prendre une. c'est obligé entre vous deux. parce que ça a beau être passionnel, c'est destructeur quelques fois.

Ce qui est bien avec Carrie Preston c'est qu'on ne s'ennuie jamais. D'ailleurs, c'est bien pour ça qu'elle est ma pote de fête. Quand on se voit, c'est toujours la fête et on est jamais a jeun. La preuve, elle vient de fumer un joint. La seule chose à laquelle je ne touche pas c'est bien la drogue. Toute sorte de drogue. J'en ai déjà pris, mais tout ça reste de mauvais souvenirs pour moi. Non, moi je suis plus à la boisson. Boire jusqu'à en être malade. Sur le coup, ça va, c'est après qu'on est mal. Sauf que boire me fait oublier un peu tout. Et puis ce n'est pas comme si je suis alcoolique, mais j'aime bien avoir de l'alcool dans le sang, comme on dit. Ça me fait sentir belle, jeune. (pas que je suis vieille, mais j'approche 25 ans, la prochaine étape c'est la trentaine, oulà. Après nos shooters, je la prends dans mes bras et on quitte le comptoir pour se rendre vers la piste de danse. Je crois qu'elle a bien remarqué les deux mêmes jeunes hommes. « Je te laisse lui de droite, je prends celui de gauche! » Bah oui, parce qu'entre amies, on se sépare le lot.

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c'est la fête ce soir. tout le monde s'est donné rendez-vous. quoi de mieux qu'une grande cérémonie pour apprécier ce début d'été ? il fait beau et chaud. tu as surfé toute la journée et tandis que ta peau garde son parfum de sel, tu te diriges jusqu'à la plage. ce qui est bien c'est que tu habites à côté. alors pas besoin de prendre ta caisse ou même ton skate - en moins de deux minutes à pieds tu y es. la musique est à présent plus forte. déjà, les fenêtres ouvertes tu la distinguer. il y a du monde et il est encore tôt. cela promet mille et une surprises. t'attends-tu à quelque chose en particulier cézanne ? tu n'en sais rien à vrai dire. tu ne calcules pas. t'es un gars qui vit au jour le jour. c'est peut être un peu con car tu te projettes jamais dans le futur mais façon, paraît que ça te fait peur l'avenir. déjà que le passé, tu as tendance à l'oublier. ce qui reste vrai, c'est le présent. point barre. t'es un peu étrange cézanne mais on t'aime bien au fond. tu as du mal à le concevoir, tu as si peu confiance en toi et pourtant tu donnes l'impression de toujours savoir où tu vas. comment fais-tu ? c'est quoi ton secret ?
tu arrives vers l'espèce de buffet et trouves les bières. avec adresse tu débouchonnes l'une d'elles et la porte à tes lèvres. tu balayes la foule du regard, pour voir si quelques visages te sont familier.

Ses mains rejoignent les tiennes et tu l’attires un peu plus contre toi. T’es en manque constant de sa peau, de ses caresses qui te font voir ce qu’est l’enfer. Sa voix est un effleurement, une brise légère. Tu aimes tellement le parfum de sa voix. Tu te damnerais pour ça, rien que pour ses souffles inaudibles. Pourtant, tu refuses d’être ainsi. D’appartenir à quelqu’un. D’en être si accro qu’aucune thérapie ne saura te faire oublier ta dépendance. Fauve a une emprise sur toi qui te fait peur à peu près tout le temps. Et c'est bien ça le problème. Vous êtes les même. Des détraqués du coeur. « Vraiment ? » Tu souris. En temps normal, tu l’aurais mal pris. T’aimes bien savoir qu’elle est impatiente d’être à toi, sûrement parce que tu angoisses rien qu’à l’idée de la perdre. Elle et son imperfection. « Et là ? » Tes lèvres finissent par se déposer au creux de son cou. Ta langue trace sur sa peau la marque de ton amour toxique. Tu la brûles autant que tu meurs d’envie qu’elle t’enflamme. Tu joues. Toujours. Constamment. T’as jamais eu aucune limite et encore moins avec Fauve.

On se dirige vers la piste de danse avec Rosie. La musique est terrible. Toute la jeunesse de Los Angeles s'enfonce un peu plus dans la débauche et j'adore ça, je le reconnais. L'été est maintenant bien installé, c'est officiel. Je me sens bien, je me sens vivante, chaque parcelle de mon être vibre au rythme des boom boom des basses. Rosie me montre deux jeunes hommes, je repère celui de droite. Rosie connait mes gouts, brun, ténébreux, torse nu ce qui me laisse contempler ses muscles très bien dessinés. Je craque, il est parfait. On commence à danser avec nos mecs respectifs. Mes cheveux se balancent par ci, par là. J'aborde une façon de bouger sexy. La blonde et la brune, un duo d'enfer.

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tu bois ses paroles même ça te brûle la gorge. ça te suffit pas alors t'en redemande toujours autant. jamais rassasiée, la bête. il t'attire un peu plus contre lui et ça te fait frissonner. t'es devenue accro à lui sans vraiment être consciente. tu rêves réveillé. et ça t'émerveille. il vient déposer sur ton cou la marque de votre amour, comme scellé à présent. tu te concentre sur l'instant présent et tu l'enregistre mentalement pour te le repasser en boucle plus tard, dans la nuit quand tes cauchemars prendrons trop de place dans ton esprit. un sourire étire tes douces lèvres et tu te retourne à présent pour lui faire face. tes bras passent délicatement autour de son cou et tu t'approche pour que tes lèvres frôlent les siennes sans les toucher pour autant. malgré que l'envie soit tentante, tu ne cède pas à la tentation. ce serait s'avouer vaincu alors que le jeu vient à peine de commencer. et, inconsciemment, tu es en train de brûler ton innocence, tuée à petits feux. toujours pas. t'attends. qu'il t'embrasse ou t'enlace. qu'il te fasse vivre ou bien mourir lentement. t'es prête à tout avec lui. mais là, à ce moment précis, t'as juste envie de le garder pour toi toute seul quitte à être égoiste. t'as envie de l'amener près de l'océan et de lui faire écouter le bruit des vagues qui déferlent sur la plage et de lui raconter tout un tas de conneries. de l'embrasser, et tant pis si elle n'arriverait plus à respirer. là, tout de suite, ce n'est pas important. tu te contente de nicher ta tête au creux de son cou et de sentir son coeur battre la chamade. vinnie, t'es toujours aussi con. une petite raillerie pour la route, au fond t'as pris l'habitude de l'insulter pour un rien, le pauvre vinnie. et peut-être que ton coeur aussi, bat la chamade.

l'avantage d'être grand c'est que je vois à peu prêt bien au dessus des têtes de toutes les petites minettes en chaleur qui se trémousse. et au loin, j’aperçois céz. un grand sourire de gosse heureux se dessine sur mon visage. la fille me rend le joint, et j'attrape rox par le poignet. « viens là toi, y'a cézanne au bar ! » je traverse la foule en la traînant derrière moi sans vraiment lui laisser le choix, et j'arrive au niveau de céz, lui tendant la main pour notre tchek traditionnel. deux claques dans la main, tout simplement. « ha bah bravo, déjà une bière à la main, on perd pas les bonnes habitudes chef ! »

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ouais, une soirée, une bonne soirée, j'me dis que c'est ce qu'il me faut. bon ok, c'est à peu près la même réflexion que j'ai tous les soirs, mais là, encore plus, quoi. j'me ramène un peu à la bourre à la petite soirée prévue sur la plage, c'est que j'ai du passer chez moi pour me changer et tout, voyez. d'ailleurs, j'ai vu un tas de vaisselle pas faîte depuis... des mois? je sais pas. ça m'a fait un peu peur, alors j'y suis pas resté longtemps. y'a déjà pas mal de monde, j'regarde du coin de l'oeil les filles, et si je m'en tape pas une ce soir, j'suis vraiment un loser. jtrouve rapidement mateus et cézanne, j'me dirige vers eux, naturellement. j'dis bonsoir aux gens avec eux, genre, j'suis poli et tout. "putain les gars, j'ai besoin de boire, y'a une meuf qui m'a donné son numéro à la caisse aujourd'hui, une putain de grand-mère, j'suis condamné à plaire qu'aux filles de dix ans et aux mamies ou bien, ça s'passe comment là?" ouais, ouais, être caissier dans un supermarché, c'pas joyeux tous les jours.

Roxanne quand elle danse, elle a l'impression de voler. Elle n'est pas sûre mais c'est certainement l'alcool qui lui intoxique le cerveau. Son esprit est embrumé, elle est tellement plus détendue, à l'aise. Mateus lui tire sur la main pour qu'elle le suive. C'est ce qu'elle fait mais ce n'est pas comme si elle avait eut le choix. Il l'entraîne dans la piste, entre les corps qui s'enlacent, qui dansent, qui se balancent. Roxanne, elle rigole. Elle sait pas pourquoi, mais elle trouve ça drôle. Ils arrivent au bar, il y'a Cézanne. Cézanne, elle l'aime bien. Un, parce qu'il est différent. Deux, parce que c'est le pote de Mateus. Elle n'a même pas le temps de le saluer qu'il y'a un autre gars qui arrive et qui déblatère à une vitesse impressionnante sur le fait qu'il n'y a que des meufs vielles ou de dix ans qui le draguent. Roxanne, ça l'a fait rire de plus belle, parce que dans sa tête, c'est confus et c'est formulé bizarrement. Elle le regarde, elle l'a déjà vu mais elle en connaît pas son prénom. Ça ne l'empêche pas de lui parler quand même. « Faut pas pleurer pour ça. Je suis sûre que la mamie était jolie sous ses rides.» Roxanne, elle raconte des conneries et ça la fait marrer. Elle sait que c'est temporaire, qu'elle tiendra pas tout ses shots qu'elle a ingurgité encore longtemps. Mais elle s'en fiche pour l'instant parce que ça lui permet d’évacuer la tristesse et la pression.

Elle se retourne. Tes mains glissent presque instinctivement sur ses fesses. Fauve, c’est la tienne et tu le fais bien voir. Tu marques ton territoire. Tu sais bien qu’elle le genre de nana que les mecs rêvent d’avoir. Mais rien que l’idée que d’autre puisse fantasmer sur elle, t’enrages. Fauve, c’est la tienne. Elle t’appartient autant que tu lui appartiens. Même si tu ne le montres pas souvent et pas de la meilleur des façons. Son visage s’approche. Ses lèvres t’appellent à la décadence, comme toujours. Tu ne résistes jamais bien longtemps. Il y a comme un courant électrique entre vous, une alchimie que t’es incapable d’expliquer. C’est être des âmes sœurs ? Des âmes jumelles ? Tu peux même pas le dire, parce que t’as jamais connu ça avec d’autre. « Et tu es toujours une salope. » que tu lui réponds. Normal. L’amour vache, c’est ce qui vous fait vivre, c’est ce qui berce vos nuits, vos ébats, vos propres vies. Du bout des doigts, tu lui relèves le visage. « Viens. » Ta main s’entrelace à la sienne et tu l’emmènes parmi les danseurs, ces californiens qui se déhanchent sur une musique puissante. Les basses explosent tes tympans. Tu sais que parler sera inutile. Alors pour lui montrer ce que tu veux, tu lui mords la lèvre. De façon trop violent peut-être. Ce petit truc que tu ne fais qu’à elle. Ce baiser mordant qui définit ce que t’aimes. Parce que oui, ce que tu veux, c’est fauve. Maintenant. Tout de suite. T’as qu’elle en tête ce soir. T’as beau être un connard, t’en es pas moins un putain d’amoureux.

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fauve, t'es pas comme les autres. t'es pas comme lui, comme elle, comme eux. t'es qui au fond ? t'es pas comme il faut, t'es pas dans leur ligne de tir. non, toi t'as le doigt sur la gâchette prête à tirer. t'aimes pas cette foule et ces gens qui te piétine presque les pieds et l'coeur. fauve, t'es à côté de la plaque, t'as les idées en vrac et les idées pas nettes d'un soir d'ivresse.
tu t'saoule et tu nous soules. t'arrive pas à vivre correctement alors tu bafouilles, les mots flanchent et t'aurais presque envie de les vomir.
tu sens qu'il a posé ses mains sur tes fesses, mais tu n'y vois aucun inconvénient. t'as pris l'habitude qu'on te touche, qu'on prenne possession de toi. t'es rien qu'un simple jouet, fauve. te voile pas la face. des frissons parcourent ton corps et tu fermes les yeux l'espace d'un instant. tu ne sais pas ce qui se passe entre vinnie et toi, mais c'est dangereusement fous. c'est tout et rien à la fois. tes yeux se posent sur les quelques personnes autour de toi ; une blonde, une brune. de beaux jeunes hommes aussi. mais là, tout de suite, vinnie c'est l'plus beau. ça peut te paraître cliché, mais c'est véridique. c'est le plus beau même si c'est un gros salaud, au fond. t'es toujours une salope qu'il te répond. tu souris parce que c'est vrai. ses doigts relèvent ton doux visage et ses doigts s'entrelacent avec les tiens. il t'emmène au milieu de la foule et du vacarme. t'y prends vite goût, de toute façon. t'as pas trop le choix. il te mord la lèvre et c'est comme s'il te faisait passer un putain de poison dans les veines. tu tiens plus, t'arrive pas. c'est au-dessus de tes forces. alors tu l'embrasses sauvagement là, au milieu de tout ces gens. tu ne veux que sa peau contre la tienne, ce contact qui t'bouffe de l'intérieur. t'as jamais été doué avec les gestes, les mots. ces trucs que font les gens amoureux. tu passes une main maladroite dans ses cheveux tandis que tu romps ce baiser passionné. on ne change pas les bonnes vieilles habitudes.

Tes pas suivent le rythme de la musique. Tu sais pas danser, mais tu te fous du regard des gens. T’es dans ton monde. Avec Fauve. La terre a beau continué de tourner, tu restes ancré dans les yeux de ta blonde, ton âme jumelle. Sa bouche vient alors t’arracher un baiser. Sauvage. Brutal. Et tu fonds comme neige au soleil. Putain. Elle t’excite rien qu’avec ça, rien qu’avec sa fièvre. Tu perds pieds. Ton poul s’emballe. La chaleur monte en toi tel des chevaux au galop qui ne demande qu'à se faire monter. Tu voudrais qu’elle ne s’arrête jamais. Pourtant, sa bouche s’échappe de la tienne. T’en redemande. Tu veux crever de ses baisers, putain. Il n’y a pas de je t’aime, il y a que la passion, la fougue qui vous bouffe. « Tu m’rends fou. » Tu t'éloignes à ton tour. Au son du dj, tu tournes autour d’elle. Un peu. T’es un fauve en manque. Le lion qui joue avec sa proie. Tu passes alors derrière elle et tes bras viennent de nouveau l’emprisonner. T’as un déhanché vulgaire et ta main file jusqu’au bord de son short. Il y a des gens autour de vous. Ouais et alors ? C’est pas ça qui vous gêne d’habitude. « On va s’baigner après ? » Et c’est pas anodin. C’est une requête. Une demande. Un besoin qui s’attarde dans tes pensées depuis que ses lèvres ont happé toute ta vie.

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tu ne restes pas seul très longtemps. déjà, ton regard à anticiper la venue de mateus. parmi la foule, t'as capté son regard de môme excité. un fin sourire étire tes lèvres. c'est bien rare, mateus sait comment le provoquer. c'est pas ton meilleur ami pour rien. déjà vous, vous ressemblez - et puis même tu le connais depuis l'enfance et vous partagez les même délires. vous êtes nés pour être amis. plus que ça même, meilleur duo, paire de folie. déjà bien jeunes vous excellez en matière de connerie mais alors là, si vous avez grandit, cela n'enlève en rien vos gamineries. t'es sans doute plus retenu que mateus - qui lui demeure un grand enfant mais t'as pas perdu ton insouciance. elle arrive encore à percer à travers ta morale parfois un peu trop conne d'adulte raté.
les deux jeunes rappliquent donc : mateus et sa protégée. roxanne tu l'aimes bien. c'est une chouette fille et même si elle garde un lourd secret, t'as pas vraiment ton mot à dire là-dessus. faudrait juste pas qu'elle mente à tout bout de champ. tu te méfies un peu d'elle alors, t'iras pas lui confier le fond de tes pensées mais du moment qu'elle faire perdurer le sourire de mateus alors tu t'en fous de tout ça. de son statut de pseudo catin.
- et tu dis ça à moi ? que je demande à mateus.
tu lui désignes roxanne totalement euphorique, lui adressant un regard taquin et plein de sous entendus tu rajoutes :
- rox tu t'es descendu combien de verres dis ?
et puis finalement, tu perçois la tête de minty, le paumé de la bande, le malchanceux. tu le gratifies de surnoms bien pourris. à côté mateus a de la chance. mais même si tu le charries comme ça, tu l'aimes bien. façon minty il sait bien que tu ris. que c'est pas sérieux tes répliques à deux francs. il peut être bien emmerdant, il est quand même attachant. sa voix résonne dans tes oreilles. s'il pouvait crier plus fort il le ferait sans doute. tu fronces légèrement les sourcils, l'écoute et puis ris.
tu ouvres la bouche pour une réplique totalement crade. à ton habitude.
- t'es de corvée de ménage dans sa chambrée. ça risque de te prendre du temps.
ô, t'es limite méchant cézanne.

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t'es là. et t'as du mal à y croire. sa présence te met dans des états pas possible. les garçons, c'est un nid à migraines. mais pour une fois, t'as envie de te prendre la tête avec vinnie. ça te fait sentir vivante, au moins le temps d'un instant. tu te laisse porter par lui et ses mouvements brouillons, imparfaits. tu le rends fou, qu'il te dit. un sourire étire tes lèvres tandis que tu colles un peu plus ton corps à lui. t'as pas envie de parler, t'as juste envie de profiter de ce moment. de ces moments qui deviendront des souvenirs. parce que tu le sais, toi, que tout ça c'est éphémère. comme la fumée d'une clope. c'est beau, mais ça part. et t'as peur que vinnie parte, au fond. là, tout de suite, t'as envie de le couvrir de baisers. de ne pas regarder la réaction des autres, d'ailleurs tu t'en fous. vinnie. six lettres. trop dures, trop frappantes. trop lui. trop vous, quelques fois. tu te perds dans tes sentiments. t'es rien qu'une pédale, au fond. un truc inutile à la société. mais pour lui, t'es loin d'être inutile. t'es vivante aux yeux de quelqu'un, au moins. ça te soulage, quelque part. il passe derrière toi et ces bras t'emprisonnent tandis qu'une main passe au bord de ton short. ça t'arrache un frisson, ton cœur fait un bond. tout de suite ? t'attends même pas sa réponse que déjà tu l'emmène loin de tout ces gens en les poussant. ce soir, c'est rien que lui et toi.
ton haut léger semble flotter dans l'air tandis que tu souris bêtement. le sable est légèrement chaud. ça te brûle un peu. si seulement il n'y avait que ça qui te brûlait.

je souris comme un gosse et attrape une bière à mon tour. puis je pose mon regard sur roxanne. elle a le regard tout pétillant et un sourire béat sur le visage. je rigole doucement. « roh laisse la petite tranquille ! » et soudain, minty débarque de nul part, comme une fleur, comme d'habitude, en somme. je rigole à la remarque de céz. « mon pauvre pussy, je vais te dégoter une meuf dans le tas moi attend deux secondes ! » ouais, moi j'ai le flair, je suis le radar de la bande. je me met sur la pointe des pieds -comme si j'étais pas assez grand- pour balayer la foule du regard. « vas y y'a que des crevettes, tout est bon sauf la tête »

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et vla que j'me ramasse des remarques, mais j'suis habitué. OUAIS OK j'suis un calimero parfois. j'vois mateus qui s'fout sur la pointe des pieds pour un petit repérage des meufs. en attendant j'mate sa pote, qui ose m'dire que la vieille peut être belle sous ses rides, la blague. "non mais, tsais, si tu veux me réconforter, on peut s'arranger hein, entre nous et tout!" j'lance comme ça pour m'marrer, parce que c'est sûr qu'elle, elle a tout pour plaire, contrairement à la grand-mère. "bon les gros, quelqu'un a d'l'herbe à m'dépanner?" ce serait déjà pas mal pour commencer la soirée voyez.