offre moi dès ce soir ta peau brune (osiris)

offre moi dès ce soir ta peau brune

il le regardait, comme un loup devant sa proie, comme un prédateur. ça faisait peut-être plusieurs minutes qu'il était là, avec sa bière qu'il sentait de là où il était. il respirait les effluves ambrées, sans jamais y goûter pour l'instant - c'aurait été céder au péché trop tôt, et puis, il était bien trop occupé pour faire ça. y'avait les lumières du bar qui se glissaient sur son visage, et caleb, il n'avait de cesse de les regarder danser sur ses traits qu'il dévorait en silence, attendant de croiser un regard, une pupille curieuse, probablement trop, un instant d'égarement qu'il sentait venir - parce que c'était toujours comme ça, quoiqu'il arrivait, osiris finissait toujours par reposer le regard sur lui, en dépit d'ce combat acharné qu'il semblait se mener. lui, ça faisait bien longtemps qu'il avait abandonné. parce qu'y'avait sa mâchoire trop bien dessinée pour qu'il veuille pas y goûter, une fois, tant de fois, trop, ou tout du moins assez pour qu'il connaisse parfaitement ses traits, finalement. lui il le voulait. il s'en cachait pas. il savait pas mentir. et puis, il savait certainement pas taire ses désirs. alors finalement, il trempa ses lèvres dans la boisson, qui le rafraîchit, un peu. et jamais il le quitta du regard, jamais, lui lançant lorsqu'il fut assez proche pour l'entendre. t'as peur de moi, os ?

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Putain, quelle saloperie. Il venait de pénétrer dans le bar, perturbant l'ensemble de ma personne. Qu'il dégage, tout de suite. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait dès que je le voyais. Je ne comprenais pas pourquoi je désirais m'approcher de lui, effleurer ses lèvres, m'enivrer de son parfum. C'était quoi ce bordel, c'était quoi cette attirance. Inexplicable. Impossible. Impensable. Je me dégoûtais moi-même de constater que je n'avais d'yeux que pour lui. Pourtant ça grouillait de culs parfaits ici, et de femmes qui ouvraient les cuisses en un sourire. Putain. J'avalais un verre, un long verre de vodka. Destiné à m'aider à me sentir mieux. Tu parles. J'allais avoir besoin d'en boire tellement plus pour pouvoir réussir à chasser ces pensées effrayantes. Je déambulais dans le bar, récupérais les verres vides, les assiettes démontées. J'apportais les consommations. M'assurais que tout le monde était pris en charge par quelqu'un. D'ordinaire, je passais la plupart de mon temps derrière le comptoir. Là, je ne pouvais pas. J'en crèverais d'impatience, je me brûlerais les yeux à force de le contempler. Actuellement, je faisais tout pour l'éviter, esquisser ses regards, ignorer sa présence. A quoi le voir, à quoi bon réactiver l'ensemble de ces sentiments qui me faisaient trembler de terreur ? "T'as peur de moi, Os ?" me souffla-t-il, je m'en doutais. Je m'en doutais qu'il finirait par m'interpeller. Connard. Je me pinçais la lèvre, grinçais presque des dents. Avant de finalement me plonger dans son regard. Je devais apparaître comme un grand crétin. Comme un mec pommé. Comme un mec sensible et faible. Putain, je n'étais pas cet homme. Je n'étais pas facile à obtenir. "Et pourquoi aurais-je peur de toi, Caleb ?" lui demandais-je alors. Je connaissais la réponse, je la connaissais parfaitement bien même si je ne la comprenais pas. Il me terrifiait, m'attirait. Il m'effrayait, me rendait fou. "T'en as pas marre de tout le temps traîner ici ?" Mais casses-toi Osiris, casses-toi. Tu n'as rien à faire ici, tu n'as pas besoin de rester ici. C'est dangereux pour toi. Tu risques de perdre ta raison, ton palpitant. Sauf que non, je ne bougeais pas. J'en étais incapable. J'étais enivré. Et merde. J'étais foutu.

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il se disait que c'était qu'un gamin qui savait pas vraiment où il était, ce qu'il faisait, encore moins ce qu'il voulait. il se disait que c'était qu'un de plus, après tout, avec lequel il se distrayait un peu plus, parce que c'était pas si facile. pourtant, y'avait sa mâchoire puissante qui disait le contraire, qui menaçait toujours de venir mordre caleb trop fort. parce qu'il le savait, qu'osiris, c'était avant tout un chien enragé, un teigneux, un qui pliait pas, et lui, il attendait juste de le voir se lâcher, un peu - parce qu'il savait qu'à partir de ce moment là, lui, il pourrait obtenir ce qu'il voulait de lui. alors il attendait, grattait l'échine jusqu'à ce que ça l'irrite assez, jusqu'à toucher ce qu'il fallait pas, jusqu'à ce qu'il réagisse, avec toujours ce même sourire condescendant et mesquin collé au visage. il le voulait. et si c'était pas ce soir, ce serait sûrement demain. parce que y'avait ses yeux qui finalement rencontraient les siens, et là, preston savait que c'en était fini, alors il le soutient, longtemps, le lâcha pas, jamais, resserrant les mailles du filet avec soin tandis qu'un rictus s'échappait d'entre ses lèvres. j'sais pas. qu'il répondit, faussement innocent, se levant de son siège pour faire face au jeune homme, et se rapprocher trop, trop près de lui, avec cet air défiant. assez proche pour qu'il puisse presque murmurer. p't'être parce que je sais très bien qu'arrivera un moment où tu lâcheras prise. un souffle qu'il laissa mourir sur ses lèvres, avant de se rasseoir, buvant plusieurs gorgées. et puis osiris engagea un autre sujet, et lui, il sourit encore, parce qu'il savait que déjà, il avait gagné du terrain. alors, glissant ses yeux de manière ostentatoire sur sa silhouette, le dévorant du regard, ouais, caleb répondit, séducteur. la vue est pas trop mal, et puis, j'ai de quoi m'occuper.

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Je le détestais autant que je le désirais. Cette sensation me dégoûtait, me donnait presque envie de vomir et de me frapper moi-même le ventre qui se crispait dès que mon regard plongeait dans le sien. Pourquoi moi, pourquoi lui ? Je n'avais jamais souhaité m'approcher des lèvres d'un homme, jamais. Que m'arrivait-il, pourquoi ? Il me faisait peur. Ma raison me criait de le fuir alors que mon corps, lui, restait immobile. Ancré au sol. Face à lui. Noyé dans son regard. A sa merci. J'étais sa putain. Quelle merde. J'sais pas. Connard. Je n'y croyais pas à son air innocent, je n'y croyais pas à sa parole. Une foutaise. Un mensonge destiné à me rendre encore plus fou que je ne l'étais déjà. Il se leva. Ma respiration s'emballa. Mon palpitant s'échappa. J'allais m'évanouir. Mes doigts se resserrent tandis que ses paroles s'écrasèrent contre mon visage, m'infligeait des frissons autant désagréables que remplis d'envie. "P't'être parce que je sais très bien qu'arrivera un moment où tu lâcheras prise." "Lâcher prise à quoi ?" rétorquais-je aussi. Agacé. J'étais complètement fou. C'était donc ça, ce que ressentais les femmes que j'essayais de faire chavirer ? Mais pourquoi lui, putain mais pourquoi cet homme, pourquoi un homme. Je m'en foutais de ses couilles, de sa bite. Je devrais également m'en foutre de ses lèvres. Pourtant je rêverais de plaquer avec bestialité ma peau contre la sienne. Rêves. Ressaisies-toi. Je secouais mon visage. "La vue est pas trop mal, et puis, j'ai de quoi m'occuper." C'est ça, connard. Je soupirais. Clairement à bout, clairement fatigué. Je ne comprenais pas. Je ne souhaitais pas comprendre. Je devais le fuir. Maintenant. "Tu ferais mieux de dégager plutôt que de rester t'engrossir ici" lui soufflais-je. Voilà que je parlais comme une gonzesse, avec une voix hésitante. Je débitais des mots qui ne me ressemblaient pas. Depuis quand fuyais-je mes peurs ? Parce que d'ordinaire j'étais le prédateur, non la proie. "J'ai autre chose à faire que d'enivrer les alcooliques perdus comme toi." Je m'en allais. Enfin. Afin de regagner mon comptoir. Je tournais le dos à la seule, ignorant les clients. Je me roulais une clope. Une clope destinée à me faire oublier et à me permettre de détendre l'ensemble de mes muscles qui étaient bien trop tendus. Putain de merde. Ce mec allait détruire le peu de raison que je possédais.

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il parlait comme s'il avait peur, répondait trop vite, comme s'il prenait même pas la peine de respirer, comme si caleb lui coupait le souffle. et ça le faisait sourire, parce que lui, il savait très bien que ça finirait par lui arriver, aussi, tellement il le désirait. il savait très bien qu'en dépit de son statut de lion, de loup, que dès qu'osiris daignerait finalement lui appartenir un peu, que dès qu'il glisserait sa peau sur la sienne, et son cœur contre le sien, lui, il serait plus vraiment maître de lui-même. mais ça, il le montrait pas, il continuait juste de laisser ses mots et ses gestes l'ébranler, chaque instant un peu plus, jouant de tout, plaçant ses mots, ses intonations, ses sourires, ses gestes, sa voix, son corps, son cœur, pour que lui cède. c'était comme un jeu, une partie certainement courue d'avance, sur laquelle d'autres auraient fort à parier, c'était comme ces gamins qui s'couraient après dans les cours d'école, sauf que l'autre, il rigolait pas avec lui, alors que c'était tout ce qu'il voulait. et lui, il était face à lui, encore un instant pour lui répondre. lâcher prise. à quoi ? à moi. esquissa-t-il, soufflant dans un léger rire ses mots avant de retourner s'asseoir. insupportable. mais ça lui plaisait, parce qu'il avait senti son souffle court se glisser sur ses lèvres, qu'il l'avait voulu, encore plus, un instant, mais qu'étonnamment il n'y avait que lorsqu'il jouait ainsi qu'il parvenait à garder son sang-froid. assis, il le quittait pas des yeux, le dévorait du regard, riant légèrement de nouveau lorsque ses mots lui parvinrent. il était trop faible. et ça, caleb adorait. pourtant, il ne bougea pas, se délectant de voir sa proie ainsi se débattre contre elle-même, répondant simplement. tu verras bien assez tôt que je me porte physiquement très bien. et puis, il ajouta rien d'autre, répondant même pas à ses insultes, se contentant de le suivre du regard. il le vit rouler une clope, leva les yeux au ciel, parce que c'était trop facile, et attendit qu'il termine, sans bouger, se tenant à distance. parce qu'il viendrait, plus tard, qu'il attendait, timing parfait, de le voir sortir, et de se retrouver, un peu seul avec lui. alors il resta assis, sirotant sa bière, profitant sans gêne de son visage et de son corps, sujets à d'autres images fictives dont il se délectait.