levé depuis l'aube, tu es sorti de chez toi pour venir t'abandonner là, assis sur ta planche de surf - les jambes dans l'eau pour regarder le lever du soleil. c'est un splendide spectacle qui ne se ressemble jamais chaque matin. tu peux y aller, les couleurs jouent différemment à tout nouveaux levers du soleil. la nuit a été fraîche. tu profites de cette plage vierge qui reposée de la nuit s'est une nouvelle fois, préparer pour l'assaut des nombreux touristes. ils viennent tous des quatre coins du monde pour profiter du paysage, de la belle vie que la côte californienne promet. on la voit dans des pages glacées de magazines et on en rêve. on la désire et quand vient l'instant des vacances, elle demeure la destination la plus apprécier des gens. toi céz, tu la connais depuis l'enfance. ce n'est pas la première fois que tu sens le sable chatouiller tes orteils ou bien même que tu vas te taper ton premier coup de soleil. tu y as droit chaque année et même plusieurs fois.
quelques heures se sont écoulées. tu ne jouis donc plus de cette solitude qui t'a été offerte ce matin. sur la plage, certains se prélassent. d'autre jouent à divers sports. toi, tu n'as pas quitté l'eau. le sel se dépose inlassablement sur ta peau chaude brunie par le soleil. sous tes pieds, ta planche divague. tu glisses sans aucune relâche. sans aucune peine, sans aucune lassitude. tu aimes tellement ça. et t'es même carrément doué. non, tu ne prêtes pas attention aux autres, t'es dans ta bulle, dans ton monde. c'est vrai en plus. là, tu te retrouves encercler par la vague - l'écume te frôle le crâne et tu ressors rapidement du tunnel liquide avant tout effondrement. t'es parti un peu trop vite à cinq heures. tu n'as pas enfilé ta combinaison. sur son dos, c'est un tee-shirt blanc et un short noir qui te collent à la peau. tu t'en carres de ça. à bout de souffle, tu finis par quitter la mer. la planche sous le bras, tu la reposes sur le sable après t'être éloigné du large. tu as rejoins tes affaires en fait, posées là depuis ton arrivée. tu prends ta serviette et essuie un peu ton corps mais avant de poser tes fesses, tu enlèves ton tee-shirt et le balance par terre. tu t'étires un peu, soupires d'aise car tes épaules craquent.
enfin, tu t'installes et bois longuement pour te rafraîchir la gorge, carrément plus sèche que le reste de ton corps.
entre tes doigts, tes cheveux s'invitent et l'eau continue de ruisseler sur ta peau qui scintille. tu regardes la mer puis restes là, les pieds qui creusent le sable, les coudes contre tes genoux. tu regardes devant toi, sans prêter attention à ce qui t'entoure. ni même à cette fille, blonde magnifique qui te regarde du coin de l'oeil malgré ses grands efforts à t'ignorer. non céz, t'as pas capté encore qu'à côté de toi, à quelques mètres se trouve la fille de l'autre soir.

tu n'en as jamais eu marre. tous les jours, c'est un peu le même refrain. quand tu ne travailles pas du moins. les nuits sont longues car le sommeil ne vient pas, alors tu te languis le lever du soleil pour retrouver la plage. parfois, tu skates sur ta rampe, installée là en face de ta terrasse. t'es un sacré chanceux en fait. tu n'as pas spécialement beaucoup d'argent mais ta baraque est sacrément bonne ! il y a les palmiers qui viennent effleurer ton toit, ça fait un peu d'ombre. tu préfères le soleil certes mais ça rend service en cas de grosse chaleur.
ton regard viré sur la mer, tu humectes tes lèvres et grattes l'arrière de ta nuque qui te démange. devant toi, deux amies passent. tu sens leurs yeux te fixer longuement pendant leur voyage. tu relèves les tiens vers elles puis alors, s'attendant à un sourire - rien. ça les déçois pas tant que ça. elles sont clairement réjouies. ta petite attention font rougir leurs joues. en attendant toi, tu louches quelques instant sur leurs fesses. tu les suis quelques secondes encore puis te concentres sur le bleu marin.
à quoi penses-tu céz ? sûrement pas au passé, non. tu réfléchis plutôt à ce que tu vas bien pouvoir faire aujourd'hui. t'es pas du genre à prévoir non, tu improvises surtout. non, tu veux simplement pas gâcher tes vingt-quatre heures. ta langue passe encore un coup sur tes lèvres roses. tu te les pince et inspires profondément. tu te demandes ce que peux bien foutre mateus. à cette heure, peut être qu'il dort. ami insomniaque il a quand même plus de facilité à s'endormir après une longue veillée involontaire. t'as l'impression du moins. tu te trompes peut être. tu viens chercher ton téléphone portable et inspectes rapidement si tu as un message. que dalle. c'est tant mieux. t'es pas très passionné par la technologique non plus. ce que t'aime par contre, c'est te griller une cigarette après un plongeon. tu embrases l'extrémité puis fait claquer le clapet de ton zippo.  
soudain, de l'ombre. qui fait office de parasol ? tu relèves la tête, plissant légèrement des yeux. une fille se présente face à toi. le soleil découpe sa fine silhouette. elle est à contre jour mais cela n'empêche en rien la visibilité. bien au contraire. on dirait même que c'est sa peau au naturel. tu tires sur ta cigarette et puis l'écoutes parler. tu savoures la vue aussi. son corps est finement mis en valeur dans son bikini. sous les triangles de son haut tu devines ses tétons blancs et également - sans un regard, la pâleur de son épiderme intime privé de soleil. tu as une façon particulière de la regarder. ça t'arrives de porter attention sur quelqu'un. là, c'est indéniable. la jolie blonde à droit à une sorte de privilège. tu humectes tes lèvres encore puis déclines sa vue pour la sagesse plus juste et raisonnable de l'écume caressant le large.
tu la regardes à nouveau mais cette fois-ci dans les yeux. tu décris son visage brièvement mais sûrement. c'est elle, oui. la belle fille du feu.
- et comment elle s'appelle l'insouciante danseuse ?
un fin sourire étire tes lèvres occupées à tenir ce bâton de nicotine. ça te plairait de savoir son nom. hein, céz ? va-y louches sur ses seins. sont petits mais intéressants. je crois que tu les préfères aux gros, non ? paraît-il que ses jolies petites fesses à cet instant saupoudrées de sable sont aussi délicates.

∞ Et si au final on était fait pour se retrouver!!

Cézanne & Emily

Et si le destin aurait voulus qu'on se retrouve sur la plage. Sincèrement je ne pensais pas retomber un jour sur lui surtout après la grosse fête. Après tout comme on le dis si bien avec des si on refait le monde. Il avait eu le don d'attirer mon regard sur lui, d'habitude c'était plutôt le contraire j'attirais les regards sur moi. Des mecs tout aussi bizarre les uns des autres ou tout simplement des mecs qui ne pensaient qu'à me mettre dans leur lit le soir même. Ce genre de mec je les évitais comme la peste, ce n'était pas ma came bien au contraire.  Lui il m'avait semblait différents au premier abord. En le rejoignant je prenais le risque de me tromper sur son compte ou pas. Attention je n'avais aucune arrière pensées que j'avais décidé d'aller à sa rencontre. Assis sur le sable il semblait perdu dans ses pensées, regardant au loin tout en ayant une cigarette à la main. C'était tout naturellement que j'avais pris la parole. Tout en me regardant il semblait vouloir mettre un nom sur mon visage qui ne lui semblait pas inconnu. "- et comment elle s'appelle l'insouciante danseuse?" Un sourire au coin apparu sur mon visage quand je remarquais très vite qu'il ne se gênait pas pour me regarder de la tête au pied. S'il y pense être discret c'était loupé pour lui. En même temps j'en avais fait autant en venant vers lui. Ou plutôt je devrais dire j'en fais autant tout en le regardant. Ce mec avait un corps parfait, un teint de peau bronzé à la perfection. Non il ne se privé pas pour le montrer et il avait raison. Des gouttes d'eau coulaient le long de son torse et de ses abdominaux bien dessiné ce qui avait capté mon attention l'espace d'un instant. Cette situation me donnait encore plus chaud qu'auparavant je vous laisse deviner pourquoi. En détournant mon regardant de son corps j'humidifie à mon tour mes lèvres avant de prendre la parole. " C'est vrai que je ne t'ai pas donné mon prénom, je m'appelle Emily. D'ailleurs il me semble que je ne connais pas le tien non plus." N'étant pas du genre à m'incruste surtout avec des personnes que je connaissais à peine je le regardais à nouveau avant de reprendre. " Je ne vais pas t'embêter plus longtemps, je voulais te remercier pour la dernière fois alors merci d'avoir évité que je finisse dans le feu."

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