Fin d'aprèm midi, j'avais débarqué au skate park prêt de venice beach. Des années que je participais au cliché parfait des californiens, avec ma casquette, mon marcel trop grand, mon skate, à côtoyer les jolies blondes en roller. Mais une vrai jolie blonde, pour moi en ce moment, il n'y en a qu'une. Et d'ailleurs, elle est là, à traficoter les roues de son skate sur un banc. Je souris, savourant d'avance la discussion à venir, et m'assois sur le dossier du banc à côté d'elle, mon skate à la main. « Alors, on a pas assez d'argent pour s'acheter des nouvelles vis pour faire tenir tes roues où y'a plus de gomme ? » Et je lui affiche ma tête d'amusé méprisant qu'elle déteste tant. Je joue, c'est tellement facile avec elle. Et tellement compliqué à la foi pour ce où je voulais en venir.

tu t'es levé tôt ce matin, faute à ce soleil qui te tuait les yeux de ses rayons trop lumineux. t'as mangé, non engloutie ton maigre petit-déjeuner et c'est avec un délicieux sourire aux lèvres que t'installes ton vieux sac sur ton dos et sorti du taudis dans lequel tu t'es logé, pour partir en direction de la plage, les pieds sur ta planche à roulettes.
le vent frais des premières heures de la journée semblent vouloir caresser ta douce peau meurtris. tes cheveux virevoltent et semblent faire un halo lumineux autour de toi. les passants se retournent pour te dévisager. c'est vrai qu'avec ton sac à dos déchirer et ta mine maussade, t'attires les mauvais regards. mais comme à ton habitude, tu te contentes de leur afficher un beau doigt d'honneur puis continue ta route jusqu'à la plage.
là, tu décides de te poser tranquillement sur un banc pour trafiquer ton skate : il commence à s'faire vieux et ne tient presque plus la route. tu soupires parce que tu n'as pas de sous. et là, tu le vois. mateus. ce môme pourri gâté qui n'en rate pas une pour venir te souler, t'emmerder et te faire perdre ton temps, même si en vérité t'en a rien à foutre de tes journées. de toute façon j'comptais vendre ton corps pour m'faire un peu d'argent, si tu vois c'que je veux dire. une connerie de plus pour la route. t'en rate pas une, surtout avec lui. parce qu'il est comme les autres, au fond. et tu ne vois pas pourquoi il serait privilégier. bon bouge de là avant qu'on me voit avec toi.

Je souris. Elle me fait toujours sourire avec sa langue de serpent, à cracher son venin sur moi pour essayer de me faire dégager. « arrête, je sais très bien que tu frétilles de la culotte dès que je suis à moins de 30 mètres ! » Je descends du dossier du banc pour m'asseoir à son niveau, et pose ma planche par terre. Je la regarde traficoter les trucks de son skate. J'hausse un sourcil. Elle est pire qu'une portuguaise sur un chantier malgash. « donne moi ça manchote. » Je lui prend sa planche sans attendre qu'elle me dise oui -parce que de toute façon elle allait dire non-et regarde de plus prêt. « ton matos tire autant la gueule que toi, c'est fou. » Les roues s'usaient dix fois plus vite avec un système de roulement dans cet état. Système qui prenait pour son grade lorsque les roues étaient trop usés. Cercle vicieux. Je ne peux pas m’empêcher de rigoler en m'imaginant rouler avec ça : la glisse la plus horrible du monde. 

il te soule, mateus. avec son petit air supérieur et ses manières. il te soule, mais tu ne peux pas t'empêcher de rester à ses côtés. parce qu'au fond si t'en avais envie, tu serais déjà partie depuis longtemps avec ton skate sous le bras et ton humeur de chien traînant derrière toi. mais sa présence te fait sentir vivante, alors t'en profites. t'essayes de l'user, le pauvre mateus. t'ouvres trop souvent ta grande bouche, aussi. faudrait appendre à la fermer, fauve, et profiter de ces moments. j'ai plutôt envie de me sauver, mais tu me fais trop de peine en fait. elle hausse un sourcil quand il lui prend ensuite son skate des mains en lui disant qu'il tire autant la gueule qu'elle. elle a envie de rire, mais elle se contente d'hausser les épaules en reprenant le skate de force. vas-y enlève tes mains de mon précieux. fauve soupire avec un petit sourire en coin.

Elle me reprend le skate. Moi j'ai toujours l'air taquin et fier accroché au visage. Si tu savais comme j'aime t'emmerder. Et je la vois sourire un peu. Très légèrement, un plissement au coin des lèvres. Victoire. « Ha, je t'ai fait sourire ! » Soupirer aussi, mais sourire surtout. Pour miss le zombie de los angeles qui traînent des pieds quand elle descend de son skate et qui fait plus la gueule que grumpy cat, ça relevait de l'exploit. « Et on est bien d'accord que c'est à ton skate que tu parlais quand tu disais de lâcher ton précieux ?   » Claque moi, tu en meurs d'envie. Je me prépare à éviter la giffle imminente. Mais je lui souris toujours. J'ai tellement envie de la pousser à bout, c'est devenu un jeu pour moi. Sans lui vouloir réellement de mal, je veux juste la faire sortir de cette torpeur morose qui l'entoure, à être une véritable âme en peine qui déambule dans les rues de cette belle ville ensoleillé.

tu le regardes et il te fait rire, avec son air tout fière. comme un môme, parce que c'est ce qu'il est, au fond. tu veux pas que j'applaudisse aussi ? comme si c'était un exploit qu'un sourire s'affiche sur tes fines lèvres. quoique. il avait peut-être raison au fond, mateus. t'aimes pas sourire, t'aimes pas rire. t'aimes juste t’effondrer et tout emporter avec toi. comme un ouragan. et pourtant il arrive à te faire aimer tout ça. puis, y a cette phrase en trop qui sort de ses lèvres. t'as en effet envie de lui en foutre une, là, devant tout le monde, mais tu te ravises. ce serait perdre trop vite. va m'chercher une glace, un truc frais. sert à quelque chose au moins. en attendant sa réponse, tu poses tes jambes sur ses genoux en t'allongeant sur le banc. le soleil te tapes sur la tête alors t'essayes de te protéger avec ta main, non sans effort.

« tu pourrais applaudir, effectivement, ça serait sympa de ta part. » j'aime bien prendre cet air de connard avec elle. ça marche, ça l'a fait sourire, parler, détester, rager. peut être même rêver tiens. ça se trouve c'est une fan des kékés dans mon genre. non, je pense que c'est une lesbienne refoulée, ou je sais pas quoi. cette fille est trop bizarre. elle pose ses jambes sur mes genoux. ça m'électrise, un peu. je souris bêtement content d'avoir l'impression de gagner la bataille. je m'adosse au dossier et hausse un sourcil en la regardant. « sérieusement ? tu penses que tu le mérites ? » vas y, essaye de la mériter au moins. c'est pas en me grognant dessus que je vais te faire n'importe quelle faveur honey.

alors t'applaudis même si ça sonne faux, même si t'as l'air légèrement conne. tu t'en fous, de toute façon. t'es pas raccord, tu parles trop fort. fauve, c'est la conne de trop ou l'intelligente de moins. tu ne sais pas où te caser et tu ne sais pas non plus quoi dire ou quoi faire. tu te contente de suivre le courant, mais ça foire et ça t'emporte loin. t'es content ? tu soupires et rejette la tête en arrière pour regarder le ciel dégagé et les rayons du soleil. c'est beau. et ça fait moins mal que de regarder mateus. laisse moi réfléchir. tu fais semblant de réfléchir comme le font ces jeunes adolescents penchés sur leur bouquin à faire semblant de lire. tu marques une courte pause, un petit temps avant de finir par souffler. ouais. tu te relèves et prend ton vieux sac avant d'en sortir ton herbe et d'quoi rouler avec toujours ce petit regard en coin en direction de mateus. allez file !

j'hoche la tête pour montrer mon contentement. je la regarde, avec un air interrogateur. quel pétasse. je lui ris au nez. « t'es une vrai pouf toi hein ! qui me dit que tu vas pas profiter de mon absence pour fuir ? et je me retrouverais avec une glace goyave-melon comme un con. » ouais c'est le genre de parfum dégueu et bizarre que prennent les filles. même si elle, c'est pas vraiment une fille. je lorgne sur ce qu'elle tient entre ses mains. raison de plus de rester à portée de vue. mais je la connais. c'est une véritable teigne si elle n'a pas ce qu'elle veut.

il hoche la tête et ça te fait sourire, parce que là t'as eu ce que tu voulais. et ça ne te déplaît pas. il te ris au nez et tu le pousse avec ton bras. pourquoi tu ris ? lui souffle-tu en finissant tranquillement ton joint. t'es sérieux là ? t'ouvres grand la bouche qui finit en un "o" beaucoup trop accentué. quel parfum de merde. toi t'es plus dans le classique genre chocolat ou vanille. c'est bon, le simple. pourquoi je fuirais alors que j'peux avoir une glace gratuite ? et en plus venant de toi c'est un exploit. tu lui adresse un petit clin d'oeil, allume ton joint et en tire une taff avant de lui proposer. c'est que t'es pas radine pour être franche. peut-être le seul point positif que tu possèdes, en fait.

je soupire et lève les yeux aux ciel. mais son clin d'oeil me fait craquer. elle a le don de me faire fondre avec son sale caractère. « c'est vrai que je suis le plus gros connard du siècle. tu veux quoi comme parfum, si jamais je me décide à te faire cette faveur ? y'a peu de chance, mais on sait jamais. » j'attrape le joint et le bloque entre mes lèvres. mon regard ne se détache plus d'elle. et je souris en coin. j'ai envie de la voir mal à l'aise, de la faire râler encore après moi. je tire une longue taff en remettant mes cheveux sous ma casquette -ouais j'ai un côté fashionista et alors ?-, plissant les yeux face au soleil de plomb.

il soupire et ça te fait sourire. tu t'approches encore plus près de lui jusqu'à ce que ton corps le touche. tu poses ta tête sur son épaule. t'aimes ça, provoquer. être aimer. ça te fais du bien, ça te fait sentir vivante. de toute façon tu pourrais pas me laisser mourir de faim. oh et j'aime bien le chocolat. tu lui souffle cette phrase au creux de son oreille en sachant très bien que de toute façon il ira la chercher cette foutue glace. et ce, peut importe les circonstances. t'aimes bien jouer des gens même si ça fait de toi la pire des garces.

mon cerveau vrille. elle me cherche. je souris bêtement lorsqu'elle se colle à moi. sa tête sur mon épaule me fait frissonner. j'y peut rien, les blondes, ça m'a toujours fait craquer. les blondes qui font la gueule, encore plus. « nianiania j'aime bien le chocolat, pétasse va. » c'est elle la vipère de nous deux. elle joue la fille entière, je joue le connard de base. elle est la garce, et je suis le mec sympa. nous avions inversé nos jeux de rôles. j'ai même pas envie d'être gentil et d'y aller. je ne veux pas la laisser gagner à ce jeu là. je me lève et attrape ma planche, avant de lui retendre son joint. « j'verrais d'ici une heure si j'ai envie d'une glace, à c'moment là je ferais peut être l'effort de t'en ramener une. » je lui fais un clin d'oeil et un sourire d'ange, avant de m'élancer sur ma planche sur la première plateforme.

il t'imite sans gêne et tu le sens frissonner. ça lui fait de l'effet les garces dans ton genre, les mômes perdues. ça te fait sourire bêtement. tu te détache un peu de lui et plonge tes yeux dans les siens. et bordel qu'ils sont beaux. il se lève, reprend son skate et te retend ton joint avant de finir par t'avouer que ta glace attendra bien une heure. tu soupires en tirant la tronche : t'aimes pas ça, passez en dernière. alors tu places ton joint entre des doigts abimés et tu te retournes pour le regarder. là, tout de suite, t'as pas envie de skater. trop fatigué, trop tout à la fois. tu soupires parce qu'il se débrouille bien et que tu n'aimes pas que quelqu'un soit meilleur que toi, te dépasse. alors t'as envie de lancer une raillerie. une petite pour la route. t’arrivera pas bouffon. c'est méchant, mais c'est tout toi. tu tires sur ton joint avant d'hausser les épaules.

je cherche la performance autant que le plaisir maintenant. au début, on skate par plaisir, pour le style, le fun. puis après on cherche la performance, les figures. maintenant c'est moit-moit. je fais le con, je fais mes figures, je regarde les autres. je suis une branleur jusque dans le skate. j'entend les médisances de fauve. ça me fait sourire, presque rire, et je lui adresse un majeur levé bien haut comme réponse. et puis évidemment, avec ma chance légendaire, mon pied se prend dans le côté de ma planche pendant le saut, et je manque de me vautré et finissant à 4 pattes sur le sol, je me laisse tombé sur le derrière. je sens le regard de fauve sur moi. je sais que ça va la faire rire, qu'elle ne va pas se gêner pour faire la maline une fois de plus. sans la regarder, j'annonce la couleur. « feeeeeeeeeeerme ta gueule la blonde  »

tu meurs d'envie de le rejoindre, au fond. de lui prouver que t'es aussi forte sur une planche que les deux pieds cloués au sol. tu l'entends rire au loin tandis qu'il enchaîne les figures. il te lance un majestueux doigt d'honneur tandis qu'il chute puis tombe. ça te fait littéralement éclatée de rire. tu te tiens le ventre pour ne pas par la suite choper des crampes, puis tu te laisse glisser derrière le banc pour venir vers lui. quand t'auras fini de jouer les héros tu pourrais me ramener ma glace steplais ? tu t'impatientes et un sourire vainqueur s'affiche sur tes douces lèvres tandis que tu tends une main vers lui pour le relever.

je lui tire la langue comme un gamin vexé, en frottant mes mains devenus douloureuses à cause de la chute. je regarde sa main, hésitant. elle serait capable de me lâcher au dernier moment pour que je retombe sur le derrière comme un imbécile. « bon bon ça va, j'ai soif de toute manière ! » je me relève sans son aide, bien trop fier, et j'attrape ma planche. je me met face à elle, un peu trop proche, collant nos deux torses. « t'es sur mon chemin cendrillon, laisse moi aller dépenser la fortune que tu n'as pas ! » je lui fais un sourire narquois.

il te tire la langue comme un môme et ça te fait plus rire qu'autre chose. il décide de ne pas prendre ta main, sage décision, et se relève tout seul comme un grand garçon. il se colle à toi et tu pourrais presque sentir son souffle. et là, t'as envie de l'embrasser rien que pour le provoquer et éveiller le désir en lui. parce que t'aimes ça, jouer des gens. même si ça t'réussis pas. tu décides d'effleurer ses lèvres et de souffler dessus, de légèrement les mordiller. arrête fauve, tu fais n'importe quoi. connard. lui souffle-tu en restant dans la même position. provoquer, attirer, faire mal. à quoi tu joues, fauve ?

je déglutis bêtement quand je sens ses lèvres prêt des miennes. et je souris, fier de gagner. je me recule et pince mes lèvres en souriant. puis je la détailles de haut en bas avec mon regard méprisant de petit bourgeois qu'elle aime tant. « t'es peut être pas si sauvage que ça en fait, la blonde ! » je la contourne. trop facile. et pourtant, dans le fond du fond, je sens que je craque, comme à chaque fois. je suis un incontestable amoureux de toutes les femmes avec un semblant de charme. « et le connard va te chercher de quoi nourrir ton petit corps tout frêle de pauvre voyou des bas quartier, alors restez poli, je vous en prie ! » j'ai pris mon accent des beaux quartiers pour la fin de ma phrase. ce genre d'accès péteux à souhait qu'elle déteste. et que moi j'ai entendu si souvent. je lui tourne le dos et file au vendeur le plus proche.

il a l'air gêné et ça te fait sourire de plus belle. au fond, peut-être que tu n'as pas envie de le briser ce pauvre mateus. t'as envie de le protéger et de ne pas faire l'inverse, mais t'y peux rien. c'est dans ta nature, t'es née comme ça, tu vis comme ça. tu souffres comme ça. ne me sous-estimez pas mon cher mateus czumachinchose. son nom fourche dans ta bouche. ça flanche, ça dégringole. oh et puis tu t'en fous, il t'as forcément comprise. et puis il prend son accent des quartiers riche, celui que tu détestes tant. celui que tu hais de toutes tes forces de moineau. tu soupirs et le pousse. puis il te tourne le dos et part vers un vendeur. tu le suis, parce qu'au fond t'as pas le choix.
tu prends ton élan et monte sur son dos, un beau sourire aux lèvres comme une môme. parce que c'est ce que t'es, fauve.

les gens n'arrivent jamais à prononcer mon nom. ça me fait toujours doucement sourire. Czuchry, c'est pas compliqué. zourhail, si vous préférez. mais à partir du moment où les gens le voient écrit, ou l'entende avec un accent de l'est, ça devient pour eux le mot le plus compliqué du monde. et puis, je sens son poids plume s'agripper sur le mot. gamine. « hé gros cul, t'es de plus en plus lourde tu sais ? » je fais l'effort de la porter jusqu'à devant le stand où je commence la glace de la demoiselle, et un coca pour moi. il fait soif dans ce pays. le vendeur me tend ma commande que j'attrape, l'échangeant contre un billet en lui confiant de garder le monnaie. je montre sa glace à fauve en la secouant devant son nez, comme on le fait avec un jouet pour un chat. « il va falloir que tu me payes si tu la veux. »

tu t'agrippes du mieux que tu peux aux épaules et au dos de mateus en prenant le soin de ne pas lui faire mal. ou d'essayer, tout du moins. il te tend la fameuse glace en la promenant là, sous tes yeux. devant ton nez. t'as faim et tu n'as pas le coeur à plaisanter. j'te paye en quoi ? mateus j'ai rien. tu lui mordilles les oreilles dans l'espoir qu'il te donne ce qu'il trimballe dans sa main. bon, tu veux quoi ?

j'affiche un grand sourire, savourant ma victoire d'avance. les oreilles, bien joué. je ferme les yeux en retenant les frissons qui veulent me traverser de la tête aux pieds. je rouvre les yeux et m'humidifie les lèvres. autant être cash, direct, aller droit au but. de toute façon, prendre des pincettes ne servait à rien avec elle. « viens là et embrasse moi. pour une glace, c'est pas trop cher payé. quoi que avec une pauvre fille comme toi, j'ai presque peur de choper la mononucléose en fait ! t'as assez d'argent pour aller chez le médecin quand même ou pas du tout ?   » cette fois ci, elle va m'en décoller une. enfin moi, à sa place, je l'aurais fait. car ce personnage de bobos riche est tout à fait détestable, bien qu'amusant à jouer, je dois bien l'avouer.

là, tout de suite, tu as envie de lui en foutre une et de le laisser en plan avec sa foutue glace qu'il ne veut pas te donner. mais son défi t’interpelle et tu hausses un sourcil avant de descendre de son dos pour se placer devant lui, sourire aux lèvres. je prévois toujours au cas où. tu lui fais un clin d'oeil et t'approches de lui. en fait, tu ne sais même pas si là, maintenant, tu vas l'embrasser. les questions se bousculent dans ta tête. t'en sais trop rien, tu verras bien. te dégonfle pas, fauve. tu passes tes bras autour de son cou et tes yeux se posent sur ses lèvres que tu embrasses soudainement. après tout, ce n'était rien qu'un baiser.

elle m'embrasse. ça m'électrise, c'est fou. vous me direz, un baiser, c'est rien, mais moi ça me rend toujours dingue. je ne peux m’empêcher d'être aussi fier qu'un coq dans sa basse-cour. j'ai gagné, une fois de plus. nos lèvres se décollent. je lui souris et humidifie mes lèvres. « tu pues d'la gueule, le dentifrice c'est trop cher ? » évidemment je plaisante. mais je pouvais pas m'empêcher. je vais finir par croire que je la veux cette claque. alors comme pour m'excuser je lui tend sa glace, amplement mérité, avec un grand sourire innocent et amusé. je n'aurais jamais cru qu'elle accepterais d'embrasser le plus con de tous les petits fils à papa.