ça te fait quelque chose, tu ne peux pas le nier. mais comme à ton habitude tu te contente simplement d'hausser les épaules. t'en auras plus dans c'cas. il te tend la glace, mais bizarrement tu lui réserve un autre sort. et c'est avec un sourire narquois et les yeux qui pétillent que t'écrase la glace sur sa tête. ça dégouline, ça sent le chocolat et ça te fait rire comme une môme. ça te va bien.

oh la pétasse. ma face se décompose et je lui fais de gros yeux. et en plus, c'est froid. je pose calmement ma blanche et ma canette de coca à terre. puis j'attrape d'une main le reste de glace dégoulinant sur ma tête, et de l'autre le poignet de fauve pour l'empêcher de partir. « tu vas mourir. » et je lui offre un masque chocolat digne des plus grands spas de la planète, en rigolant comme un psychopathe. « voilà t'aura une bonne raison de te lavé maintenant cendrillon ! »

tu finis par éclater de rire, au final. même si ça n'a pas du tout l'air de lui plaire à mateus. de toute façon, rien ne lui plaît. mais voilà qu'il te prend le poignet et te barbouille le visage de chocolat. c'est froid, ça te fait frissonner. tu passes ta langue sur tes lèvres et le goût du chocolat t'apaise. bah maintenant tu vas lécher. sans aucun sous-entendu, bien sûr. t'essaye de te dégager, en vain. alors tu lui tire la langue comme une gamine. après tout, là maintenant tu ne pouvais faire que ça. il te tenait et t'avais le visage en chocolat.

elle est belle quand elle rit tiens. je me réserve bien de le lui dire. je me réserve bien de lui faire plaisir dans tous les cas de toutes manières. « heeen t'es saaale ! » oui je suis un innocent. du moins, je joue bien l'innocent. je rigole face à son impuissance de petite blonde. elle tire la langue. « vas y tu crains j'ai honte de toi là ! » je souris toujours à pleine dent alors que le chocolat dégouline sur mes joues. je finis par la lâcher, et retourne au stand 3 mètres plus loin choper une pile de serviette. je reviens au niveau de fauve, toujours pleine de chocolat, en me nettoyant comme je peux. je le regarde de haut en bas et rigole en me foutant de sa gueule avec gentillesse, comme d'habitude.

t'es sale, qu'il te dit. toi, ça te fais rire parce que tu sais qu'il a sûrement compris le sens de ta phrase. et ça te fait rire de plus belle. il finit par te lâcher et tu te masse le poignet avant de le regarder ramener des serviettes pour s'essuyer. tu comptes me laisser dans cet état ? lâche tu du tac au tac en le regardant se foutre de toi. tu le pousse en riant. le ridicule ne tue pas mon cher.

« ouais, le chocolat cache ta sale gueule, c'est mieux ! » je lui tend le reste de serviettes, et balance les sales dans la poubelle d'a côté. mon grand sourire ne veut plus se défaire de mon visage. je me laisse pousser et hausse un sourcil face à sa force de moineau. je ne vais pas faire la blague du heureusement sinon tu serais déjà morte. trop facile. « c'est bête, ça m'éviterais d'avoir encore à te supporter... » haha, ouais bon ok, c'est la même chose en pas pareil. je lui fais un clin d'oeil, arborant toujours fièrement ma face de connard de premier choix.

il te tend le reste des serviettes et tu t'essuie le visage rapidement avec. ça colle et l'odeur ne disparaît pas et au bout du compte ça te fous la nausée. c'est pour ça que tu voulais que ma sale gueule t'embrasse. fait-tu remarquer avec une pointe d'agacement dans la voix. ça y est, tu reprends le dessus. avoue que si je meurs tu chialeras comme une fillette.

j'hausse les épaules, prenant un air innocemment contrarié, arrêtant par le meme occasion de lui sourire bêtement. ta sale gueule à des lèvres douces, faut croire. je récupère ma canette de coca au sol et l'ouvre en un clic métallique. « boarf non, je récupérais ton skate pour le mettre dans ma collection d'antiquité. » je bois quelque gorgées. et je ne peux me retenir de lui adresser un petit sourire en coin pour l'agacer.

il t'agace avec ses manières. ça t'énerve et la garce que tu es reprends le dessus, automatiquement. tu hausses les épaules, lassée, et soupir. et toi c'est ta tête que je récupérerai si tu la boucle pas vite. sans attendre sa réponse, tu reprends ton skate et va te rasseoir sur le banc de tout à l'heure. t'es vulgaire et ça te plaît, t'aimes pas être trop polie. toi, t'es pas raccord, pas comme il faut.. et t'en joue. forcément, il viendra vers toi, parce que ça fonctionne comme ça avec lui. le bien et le mal. le doux et l'explosif.

je lui ris au nez encore une fois. « nia nia nia nia nia nia. » elle fuit, et va s'asseoir sur le banc. je sens mon portable vibrer dans ma poche arrière. je le sors et regarde, gardant un oeil hagard sur fauve. message de céz. | bouge ton cul d'imberbe, je suis chez toi dans 20 minutes, on va surfer. | oh yeah bro. j'attrape ma planche sous le bras et je réponds en rejoignant fauve. « j'ai un peu honte de traîner avec une clocharde, du coup j'me casse. » je la regarde de haut en bas, et lui fait un grand sourire narquois. « je peux t'embrasser pour te dire aurevoir ou tu vas m'en décoller une ? »

il te rejoint, forcément. un grand sourire étire ses lèvres et t'hausse un sourcil. il doit partir, qu'il te dit. toi, tu te contente d'hausser les épaules jusqu'au moment où il te demande un dernier baiser. t'en sais rien, tu ne veux pas lui faire de faux espoirs. mais ce n'est qu'un baiser de rien du tout, alors t'approches tes lèvres des siennes mais tu t'arrêtes en plein élan, à quelques millimètres de ces lèvres. allez, file. souffle-tu en souriant.

je ris un peu avant de siffler entre mes dents. « garce ! » parce que c'est vraiment ce qu'elle est, une garce. à faire la jolie blonde sauvage inaccessible. peut être que c'est pour ça que j'aime qu'elle me déteste. je suis surement frustré du caleçon, alors je joue avec elle autant qu'elle joue avec moi. je plonge mon regard amusé dans le sien, sans jamais m'arrêter de sourire. et puis je tourne les talons, laisse tombé ma planche au sol avant de sauter dessus et de pousser d'un grand coup de jambe. sans me retourner, je lève la main en l'air en signe de aurevoir, en lançant « à plus cendrillon ! »