toute la journée, le temps était incertain. au petit matin pourtant, il y avait un beau ciel bleu. il s'est assombri, annonçant une possible agressivité. rien du tout, jusqu'à dix-sept heures. de gros nuages se sont formés - bien gris voire noirs. quelques lumières ont disjoncté, les températures pesantes étouffaient quiconque. la promesse d'une bonne journée s'est progressivement épuisée, laissant place à une nuit bien rude.
tu n'as pourtant pas changé tes plans céz. quelle part, tu ne savais trop où au début - une fête était organisé par quelques étudiants fougueux de l'université. leur excuse pour se mettre à l'envers et convier les autres ? la fin de l'année scolaire et celle de examens. c'est mateus qui t'a parlé de ce plan. cela t'arrives de refuser mais en ce moment c'est bien rare. on peut dire que tu es de très bonne humeur. viendra bien l'instant où tu enverras chier tout ce qui bouge pour retrouver ta fidèle solitude. quoi qu'il en soit, à vingt-deux heures tu étais en route jusqu'au lieu de rendez-vous. une grande baraque se présentait à toi, neuve, rénovée à la française. tu t'attardes pas sur son architecture, ton attention est plutôt tournée vers une voix forte venue de l'autre bout de la rue. la tête brune de mateus apparait. et il court l'enfant - roxanne suivant de prêt son camarade. tu ne vois pas minty. il lui arrive souvent d'être en retard de toute manière. il ramènera bien sa fraise. et puis tu verras sans doute vinnie et puis osiris. caleb à coup sûr.
t'aimerai bien croiser ahès également. elle n'est jamais très loin, n'est-ce pas céz ?
cette nana, c'est toute une histoire. entre attirance, jeu de séduction, amitié et puis amusement, vous ne vous ennuyez jamais ! ce serait un peu con.
mateus te saute au cou, euphorique. tu soupires légèrement puis vous entrez finalement. au bout d'une demi heure à peine, tu vois une belle brune danser au milieu de la foule. tu pourrais t'en foutre - comme ces nanas qui te matent depuis ton arrivée dans l'espoir d'attirer ton attention. ahès est là, resplendissante comme toujours. son sourire est aussi hypnotisant que les mouvements de ses hanches. tu te pinces la lèvre, amusé. tu te lèves, progresses jusqu'à elle. tu passes devant les nanas qui gonflent leur poitrine au cas où tu regarderai. elles perdent vite leurs sourires quand tu te plaques dans le dos de ahès, tes mains sur ses hanches. ta bouche prêt de son oreille tu murmures quelques mots qui la font rire. les autres sont terriblement jalouses. mais ça tu t'en carres. tu les vois même pas. t'es bien trop occupé et tu commences à danser langoureusement avec ton amie.

durant la soirée, un éclair a péter tout proche de la maison - faisant trembler le sol et les murs tellement il était gros. coupure de courant. la fête était terminée - du moins pour ahès et toi. vous êtes sur le palier et regardaient la pluie torrentielle qui s'abat sous vos têtes, chers californiens. tu lui adresses un sourire espiègle puis la tire par le bras et vous courrez. pas vraiment droit tellement vous avez bus mais qu'importe. tu n'habites pas très loin mais cela ne vous épargne pas. mouillés comme des soupes, tu ouvres ta porte d'entrée. il est temps de s'abriter. vous allez chopper une pneumonie qui sait. tu refermes à clef et ne perds pas ton temps. tu as déjà viré ton tee-shirt et tu défais la boucle de ta ceinture pour te débarrasser de ton jeans. tu te barres vers la salle de bains et revient avec une grande serviette pour ahès. tu te sèches énergiquement les cheveux puis reposant ton regard sur elle tu ris en voyant son état.
- tu ressembles à un caniche !

Spoiler:

be my friends. hold me. wrap me. unfold me. and breathe me. p'tain. tu cries. tu jures. tu viens de te niquer le doigt en préparant les tapas. tu te retiens d'exploser. de fulminer. mais fulminer contre qui ? contre toi-même, sûrement. t'en as ras le bol d'accumuler les petits boulots. mais tu n'as pas vraiment le choix. t'es obligée de payer ton loyer ainsi que tes études. l'image de ta mère faisant bronzette dans sa grande terrasse et pensant à redécorer sa baraque pour la centième fois, te traverse l'esprit. tu ricanes. tu t'es toujours demandée ce qui te liait avec cette femme à part ce lien sanguin. décidément rien du tout. et faut croire que tu t'en réjouis. tu t'extasies même à l'idée que ses copines de haute classe te prennent souvent pour la femme de ménage ou la fille du jardinier. pathétique. tu l'es. des milliers de jeunes seraient prêts à tout abandonner pour être à ta place. pour avoir une mère aussi friquée. toi, tu t'en branles. tu la détestes. tu lui en veux d'avoir pris une décision aussi majeure à ta place. d'avoir jugé nécessaire voire indispensable de te séparer de ton père. elle te répugne. tu te répugnes à l'idée de penser à elle. tu secoues la tête violemment, manquant de te blesser le doigt à nouveau. tu chasses ces idées néfastes de ton cerveau de torturé. j'me casse. t'as fini ton service. il était temps. tu tu réserves la soirée pour t'amuser. tu le mérites. t'en as besoin. tu rentres rapidement chez toi. tu te changes. direction la teuf. immense baraque. open bar. alcool à flot. bref. une fête californienne typique. tu salues quelques connaissances. tu choppes une bière. tu commences à danser. deux minutes plus tard, on vient se coller à toi. on te murmure quelque chose à l'oreille et tu reconnais tout de suite céz. tu pourrais reconnaître sa voix parmi des milliers. vous en avez passé du temps ensemble. vous deux, c'est toute une histoire. toute une connerie transcendante. vous vous connaissez depuis... toujours. vous parlez. buvez. riez. dansez. déconnez. dansez, à nouveau. buvez. [...] l'orage éclate ce qui cause une coupure de courant. fête terminée. tout le monde rentre chez lui. céz t'agrippe par le bras et tu te laisses aller. vous courez. du moins, c'est ce que vous croyez. vous marchez en vacillant mais à grande vitesse. vous titubez tellement vous êtes bourrés. enfin arrivés à destination. chez céz. ce dernier se débarrasse de ses vêtements et te jette une serviette. tu ressembles à un caniche. tu rigoles. t'es mouillée. t'as pas vu ta tronche, steuplé. t'essaies de te sécher mais t'es tellement bourrée que tu manques de tomber par terre et de te casser la gueule. tu sais. un peu d'aide n'me ferait pas de mal... sauf si tu veux jouer au pudique, pour changer. tu simules un air offusqué. tu le regardes. à moitié nu. tu affiches un sourire. tu adores le taquiner. tu t'amuses à ce jeu qui entretient et consolide votre relation depuis des années. et ce soir, comme toujours, vous risquez de céder.

Spoiler:

ahès est toute trempée. pas étonnant en même temps, t'es comment toi ? elle le souligne bien d'ailleurs, t'es pas mieux céz. tu ressembles strictement à rien avec tes cheveux mouillés. ton regard file sur son corps menu. son long tee shirt est devenu carrément transparent et tu vois donc la dentelle de son soutien-gorge plus distinctement. ahès avait opté pour un short. tu mates ses longues jambes puis souris en coin. lors de la soirée, tu as bien profité. proche d'elle, tu avais eu le plaisir de sentir son parfum enivrant que tu aimais tant. pas seulement, tu avais embrasser sa nuque et son épaule découverte pour cueillir sur tes lèvres la douceur de sa peau qui commençait à dorer en ce début d'été.
tu penses trop, t'es un peu ailleurs céz. reviens sur terre, redescend. tu clignes des yeux puis l'observes qui galère. tu te retiens de rire mais perds carrément ton euphorie en la voyant glisser, prête à tomber.
- eh attention, j'ai pas envie de t'emmener à l'hosto. t'sais notre sens de gravité l'est ko.
tu es proche d'elle, ta main autour de son poignet pour éviter tout accident. elle réplique encore, sur ce ton qui lui va merveilleusement bien, la malice au fond des yeux. c'est ainsi entre elle et toi. vous, vous cherchez et le jeu vient à peine de commencer. en fait il s'est installé depuis déjà de bonnes heures. dès que tu l'as rejoins pour danser, la séduction accompagnait tes moindres faits et gestes.
elle a pas craquer encore mais ça ne va plus tarder. t'en est même carrément certain. oaui, faut pas que ce soit toi. chacun son tour.
tu te pinces la lèvre inférieure et d'une voix suave tu murmures, provocateur :
- tu préfères quand c'est moi qui te déshabilles surtout.
tu aggrippes d'abord son haut entre tes mains chaudes puis approches ton visage du sien. tu la sens qui te regarde et ça t'enchantes. tu aimes ça, jouer avec elle - sans redouter les prises de tête. ça existe pas entre vous.
- ça suffit pas un sourire. si tu crois que ça va me faire craquer, tu te trompes. par contre…je pourrais aisément te tenter.
tu remontes tes doigts le long de ses côtes, sachant comment la faire frémir. continues.
tu dégages sa nuque et penches tes lèvres jusque là. tu respires d'abord pour laisser ton souffle chatouiller sa peau puis elles arrivent enfin, humides dans le creux de son cou. avec gourmandise et maîtrise, tu opères.
- tu vas tomber malade si tu gardes tout ça sur toi. tu crois pas ?
tu mordilles sa peau et la regarde, te faisant passer pour innocent.