Vinnie Jonty
Posts : 163 Age : 29 Humeur : badass. Emploi/loisirs : branleur.
| Sujet: l'infini multiplié par l'infini. (fauve) Mer 25 Juin - 16:49 | |
| Le vide en contre bas te tend les bras. La nuit se jette dans tes yeux explosés. L’infini éphémère de la nuit happe ton existence morne et déglingué. Tu n'es rien. Tu n'es qu'un déchet qui gerbe sur la face du monde. Pauvre abruti. Le bruit des sirènes résonnent, celui du carnage des rues. Toi, t’es là. Tu respires le monde qui se dessine sur les traces de l’horizon. Tu te balances sur le rebord, tel un funambule jouant avec la vie. La ligne n’est pas droite. Tu es de travers. Les parallèles, tu ne connais pas. Tu n’es pas un angle droit. Tu es comme la ligne de travers, celle qu’on ignore, celle qu'on rejette parce qu'elle n'est pas normal. Aucun point de fuite. Aucun point A. Aucun point B. Elle est juste là. De travers, sans qu'on sache où elle est va et pourquoi. Tu fermes les yeux. Le vent souffle tes cheveux humides. Tes doigts s’agitent dans cet oxygène qui te détruit, qui t’étouffe. Tu n’as pas besoin de ça pour vivre, toi. Non, toi. T'as besoin de mourir. « Regarde, je vole Fauve. » Ta chemise à moitié déchiré est bercée par la brise de l’est. Tu t’arrêtes. Tu te penches un peu, insultant la mort de sa présence. Derrière toi, restée sur le bitume du toit de l'immeuble, Fauve te regarde. Tu n’as pas besoin des rayons de la lune pour voir comme elle est belle. Elle et ses cheveux aux couleurs des blés. |
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Fauve Doherty
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| Sujet: Re: l'infini multiplié par l'infini. (fauve) Mer 25 Juin - 17:53 | |
| c'est simple et difficile à comprendre. c'est un tout et un rien à la fois. c'est tes baisers volés sur ses lèvres gercées. c'est ses bras qui t'encerclent et te font sentir toute petite. c'est des je t'aime murmurés un peu trop vite, un peu trop brusquement. un peu trop débordant d'amour ou de tout autre chose. t'es là, assise sur ce froid bitume, à regarder Vinnie défier la mort à se pencher un peu trop près du bord. tu pourrais avoir froid, mais sa présence suffit à ranimer le feu qui brûle en toi. ses sourires alimentent tes braises. il te fait sentir vivante. regarde, je vole fauve qu'il te dit. toi, tu souris parce qu'il a raison au fond, t'as l'impression qu'il est à deux doigts de s'envoler, le petit Vinnie. tu voudrais t'enfuir avec lui, t'en foutre de demain comme d'aujourd'hui. va pas trop loin dans c'cas. que tu lui cries en te levant. ce soir, t'as envie de l'avoir tout entier, rien qu'à toi. de lui prouver que tu l'aimes au moins, parce que t'as pas l'intention de lui dire même si tu peux déplacer des montagnes pour un seul de ses sourires. tu t'approches et tes bras prennent possession de lui. tes lèvres cherchent sa joue, tes mains cherchent les siennes. c'est beau la nuit, la lune. tout ça. |
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